Chère Gabrielle,
Soroptimist engagée, tu étais un modèle pour les nouvelles qui ont rejoint le mouvement souvent grâce à toi, et j’en fais partie ! En effet, tu as été une de mes deux marraines et tu m’as accompagnée tout au long de mon parcours Soroptimist. Amie précieuse jamais loin, toujours attentive à me soutenir, à m’encourager, à me conseiller, le sens de la sororité et du partage faisait partie de ton être profond.
Tu n’as jamais fait les choses à moitié : Présidente, vice-présidente, secrétaire, déléguée du club, c’était un engagement entier pour les projets que tu as soutenus, parmi lesquels j’aimerais mentionner le projet EAU – H2O, ainsi que l’organisation – impressionnante – des anniversaires des deux clubs genevois et des 60 ans de l’Union suisse à l’hôtel Intercontinental de Genève en 2010.
La même année, tu nous as fait partager une soirée d’été magnifique dans la propriété de Marie-Laure, ta sœur, à Mies, à l’occasion d’un repas ceinture Soroptimist inoubliable. Tu nous as accueillies avec ton compagnon, Bernard, à Vercorin en 2017 pour l’exposition « La femme dans le dessin d’Edouard Vallet », mise en place par Paola Soroptimist; cette superbe journée d’échange et d’amitié restera à jamais dans nos souvenirs. Enfin, à Montana ta porte était toujours ouverte aux amis qui te rendaient visite.
Ton énergie, ton courage on a pu les retrouver dans ton combat contre la maladie. Là encore, tu fus un exemple pour beaucoup d’entre nous, en particulier pour les amies atteintes elles aussi dans leur santé : j’aimerais adresser, ici, une pensée spéciale à Claudine Rapin, qui nous a également quitté cette année. Toutes les Soroptimist qui ont eu la chance de t’avoir comme amie sont dans la peine, mais elles gardent toutes un souvenir lumineux de toi, Chère Gabrielle.
Evelyne Berthoud Présidente 2018-2020 du Club Soroptimist International de Genève-Rhône.
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Pour terminer, j’aimerais vous lire le courrier reçu de notre membre d’honneur et amie de Gabrielle, Laurence Deonna qui est absente pour raison de santé :
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Je ne sais pas à qui écrire cette lettre… sinon à toutes les femmes du monde pour qui Gabrielle devrait être un exemple ! Une grande petite femme, toujours à l’écoutes autres, l’une d’entre nous à qui les idéaux du Soroptimist correspondaient le mieux, comme si c’était tout simplement son ADN naturel.
Pour Gabrielle, le mot fidélité n’était pas un de ces mots dont on se gargarise trop… pour n’en faire pas grand chose !
Je l’imagine lutant jusqu’à la dernière minute comme la chèvre de monsieur Seguin, sur un fond de montagnes violettes, comme dans le livre d’Alphonse Daudet et comme les montagnes de son Valais chéri.
Elle et moi comptions parmi les plus anciennes du Club- je dis « anciennes » pour ne pas parler de « vieilles », les vieillards ne sont paraît-ol pas àa la mode… Jamais je n’oublierai Gabrielle et je ne suis sans doute pas la seule. Elle sera présente en moi jusqu’à mon dernier souffle – je regrette tellement de ne pas le lui avoir dit assez souvent quand nous étions ensemble.
Je crois me souvenir que Gabrielle dirigé longtemps la bibliothèque de l’Université de Genève, puis les bibliothèques suisse en général, il. lui fallait un million de franc, elle est allée à Berne et elle l’a obtenu. C’est qu’elle était pugnace. C’était aussi une lectrice infatigable, c’est aussi ceci qui nous a réunies et, qui sait, peut-être nous réunira encore à-bas, là-haut, où que ce soit.
Laurence Deonna, reporter, écrivaines et photographe
Membre d’honneur du club Genève-Rhône Soroptimist International